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Chapitre 5 : Les Ténèbres Font-Elles Si Peur ?

  Les torches vacillèrent une dernière fois avant de s'éteindre brusquement, plongeant la caravane dans une obscurité oppressante.

  "Qu'est-ce que… ?" Un des bandits recula instinctivement, brandissant son arme devant lui.

  "Le feu s'est éteint ?" Une autre murmura, sa voix teintée d'inquiétude.

  Le chef des bandits fron?a les sourcils et lance un regard furieux autour de lui. "Qui a fait ?a ?" Sa voix résonna dans le silence pesant.

  Mais personne n'a répondu.

  Les chevaux renaclaient, nerveux. Un marchand trébucha en arrière, son souffle court.

  Dans l'ombre, les silhouettes des bandits s'agitaient, cherchant frénétiquement à rallumer une torche, un brasero, n'importe quoi. Mais malgré leurs tentatives, aucune flamme ne naquit.

  Un malaise grandiose. Ce n'était pas un simple courant d'air qui avait soufflé les flammes. Quelque chose d'indéfinissable, d'invisible pesait sur eux.

  Et au milieu de cette obscurité absolue, une voix calme résonna.

  ? Les ténèbres font-elles si peur ?

  Zhi Huo se tenait là, immobile.

  Les bandits frémirent en entendant cette voix résonner dans l'obscurité. Certains serrèrent plus fort leurs armes, d'autres échangèrent des regards nerveux, même si dans cette obscurité, ils ne voyaient rien d'autre que des ombres indistinctes.

  "L'allume ! L'allume, bordel !" siffla l'un des hommes, agissant désespérément un briquet de pierre. Mais l'étincelle naissante s'éteignait à peine née, comme si l'air lui-même refusait de nourrir la flamme.

  Le chef des bandits se for?a à rire, bien qu'une pointe d'incertitude per?ait dans sa voix. "Hmph… Vous croyez qu'un peu d'obscurité va nous arrêter ?"

  Un bruissement. Puis un léger craquement sous ses pieds.

  Le chef banda ses muscles, prêt à attaquer… mais son corps refuse de bouger.

  Autour de lui, ses hommes se raidissaient un à un, comme figés. Leur respiration s'accélérait, haletante, le bruit devenant presque cacophonique dans l'étrange silence environnant.

  "Qu'est-ce qui… se passe… ?" souffla l'un d'eux.

  Zhi Huo, toujours immobile, les observe à travers l'ombre.

  "Vous marchez sur des chemins brisés sans jamais lever les yeux. Vous ne savez même pas ce qui vous retient en ce moment."

  Son ton n'était ni moqueur, ni mena?ant. Juste une simple constatation.

  Le chef tenta de bouger, mais son propre poids semblait l'en empêcher. Il baissa légèrement la tête et, pour la première fois, sentit quelque chose d'étrange sous ses pieds.

  La terre sous eux… s'était légèrement affaissée, à peine perceptible. Un détail qu'ils n'avaient pas remarqué dans l'obscurité.

  Mais ce n'était pas tout.

  Il cha?nes réalise alors que la pression sur son corps ne vient pas de invisibles ni d'un quelconque sortilège… mais simplement d'eux-mêmes. De leur propre peur.

  Le chef grin?a des dents, le dos trempé de sueur.

  "Rien de tout cela n'est réel…"

  Il se répéta ces mots, tentant de s'en convaincre. Mais alors, pourquoi ses jambes refusaient-elles encore de bouger ?

  Un des bandits, tremblant, réussit à murmurer :

  "Chef… Je crois qu'on devrait partir…"

  Personne ne répond. Même leur chef, pourtant si s?r de lui quelques instants plus t?t, ne trouvait pas les mots. Il sentait une présence dans l'obscurité, quelque chose d'indéfinissable, un poids invisible qui pesait sur eux.

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  Puis, un son léger brisa le silence.

  Un pas simple.

  Un pas à peine audible, mais qui résonna comme un écho dans l'esprit de chacun.

  Les torches, éteintes depuis le début de l'altercation, ne se rallumèrent pas. Aucun éclair ne vint percer l'obscurité. Pourtant, chacun des bandits sentit ce pas comme si la personne était juste à c?té d'eux.

  Le chef inspire profondément, tentant de reprendre son calme.

  "Ce n'est qu'un homme…"

  Mais à peine eut-il pensé cela qu'un autre bruit s'éleva.

  Un gel d'air.

  Puis une brise douce, presque imperceptible, se mit à circuler entre eux.

  D'un coup, plusieurs bandits tombèrent au sol, inertes. Pass blessés, pas morts. Juste… inconscients, comme si leur propre volonté s'était effondrée d'un coup.

  Le reste du groupe s'effondra mentalement.

  "C'est un démon ! Un esprit vengeur !" cria l'un d'eux, paniqué.

  Le chef tente de l'arrêter, mais l'effet de groupe était déjà en marche. L'un après l'autre, les bandits jetèrent leurs armes et commencèrent à fuir en désordre, trébuchant dans l'obscurité, certains rampants à quatre pattes pour échapper à cette force qu'ils ne purent ni comprendre ni affronter.

  Seul le chef resta sur place, le souffle court, fixant l'obscurité avec rage.

  "Qui… es-tu ?" murmura-t-il.

  Un silence s'installe.

  Puis une voix calme, lointaine, résonna doucement dans l'air.

  "Un simple professeur."

  à ces mots, une faible lumière revint, suffisante pour dévoiler l'état de la caravane. Les bandits n'étaient plus là. Seuls restaient ceux tombés inconscients, étendus sur le sol comme des feuilles mortes balayées par le vent.

  Zhi Huo, lui, n'était déjà plus là.

  Le silence était revenu. Seul le vent nocturne souffle doucement à travers la route désertée.

  Les marchands et les caravaniers, paralysés par la peur, osèrent enfin bouger. Certains tombèrent à genoux, haletants, comme s'ils suivirent d'échapper à une bête féroce. D'autres, plus pragmatiques, se précipitèrent vers les chariots pour vérifier si les marchandises étaient intactes.

  Un vieil homme, probablement le chef de la caravane, se redresse difficilement. Il regardait autour de lui, cherchant la silhouette de l'homme qui avait changé le cours de cette nuit.

  "Le professeur…" murmura-t-il.

  Mais il n'était plus là.

  Zhi Huo marchait tranquillement sur le sentier, s'éloignant de la caravane sans un regard en arrière. Ses pas étaient légers, son souffle régulier, comme si l'incident d'il ya quelques instants n'avait jamais existé.

  Il leva légèrement les yeux vers le ciel nocturne. La lune était haute, baignant le monde d'une lumière pale.

  "Un simple professeur…" murmura-t-il pour lui-même, un léger sourire aux lèvres.

  Il continue son chemin.

  Demain, ce sera ailleurs.

  Zhi Huo marchait tranquillement sur le sentier, les mains derrière le dos. La nuit était calme, la brise légère, et le parfum de la terre humide flottait dans l'air. Il aurait aimé prendre son temps, observer les paysages, sentir la vie du monde s'écouler lentement autour de lui.

  Mais le soupira.

  "Moi qui voulais profiter du paysage… Me voilà forcé de me déplacer à pied."

  Son ton était détaché, presque amusé, mais une pointe d'agacement per?ait dans ses paroles. Il jeta un dernier regard autour de lui, puis, en un instant, son corps semble se fondre dans l'ombre de la nuit.

  Le vent soufflera légèrement, soulevant un peu de poussière sur la route vide.

  Zhi Huo avait disparu.

  Au même instant, dans une ruelle sombre d'une ville animée, l'air se déforme légèrement, comme une vague invisible troublant l'espace. Une silhouette apparaissait doucement sous la faible lueur d'une lanterne suspendue.

  Zhi Huo jeta un regard autour de lui.

  Les rues pavées résonnaient sous les pas pressés des habitants, des marchands rangeaient leurs étals tandis que d'autres continuaient à vendre leurs marchandises à la lumière vacillante des lampes à huile. L'odeur des plats épicés flottait dans l'air, mêlée aux effluves du marché et des chevaux attachés plus longe.

  Il leva légèrement les yeux. à l'horizon, on distinguait les toits imposants d'un vaste établissement, celui qui allait devenir sa nouvelle destination.

  "L'Académie de l'éclipse… Voyons voir ce que cet endroit a offrir."

  Sans se presser, il quitta la ruelle et s'engagea dans la ville, ses pas silencieux se fondant dans le tumulte du soir.

  Zhi Huo avan?ait tranquillement à travers les rues animées. Malgré l'heure tardive, la ville ne dormait pas encore. Des enseignes en bois peints se balan?aient sous le brise, éclairées par des lanternes rougeoyantes. Les étals de nourriture dégageaient des parfums épicés et grillés, attirant des passants affamés.

  Alors qu'il longeait une rue bordée de tavernes, il surprit des conversations entre marchands et voyageurs. Certains parlaient de l'Académie de l'éclipse, d'autres évoquaient les récentes tensions entre clans influents. Mais rien de tout cela ne retenait vraiment son attention.

  Après un moment, il arrive devant une auberge modeste. Son enseigne, légèrement utilisée par le temps, indiquait : Le Pavillon des Cinq Saveurs. L'endroit semblait calme et propre, suffisant pour une nuit.

  Il pousse la porte. L'intérieur était modeste, quelques clients sirotaient leur thé ou mangeaient en silence. L'aubergiste, un homme trapu à la barbe bien taillée, leva les yeux et afficha un sourire poli.

  "Bienvenue, voyageur. Vous cherchez une chambre ?"

  Zhi Huo hocha légèrement la tête.

  "Une chambre pour la nuit."

  L'auberge sort un registre et inscrivit son nom avant de lui tendre une clé en bois.

  "Deuxième étage, troisième porte à gauche. Le bain est encore chaud si vous voulez vous détendre après votre voyage."

  Zhi Huo accepte la clé sans un mot et monte les escaliers. Une fois dans sa chambre, il pose son modeste bagage et s'installe sur une chaise près de la fenêtre. De là, il pouvait voir l'Académie de l'éclipse au loin, imposante et majestueuse sous le clair de lune.

  Demain, il mettrait les pieds dans un nouveau lieu, avec de nouveaux élèves et de nouveaux cours.

  Il soupira doucement.

  "Voyons combien de temps cette académie me gardera et si ils aimeront le Dao."

  Puis, sans un bruit, il ferme les yeux, laissant la nuit s'écouler paisiblement autour de lui.

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